Les mers polaires et leurs rivages

(Voir aussi les glaciers)

Le milieu marin est, lui aussi largement influencé par les facteurs zonaux et en particulier ici, par la présence de glace.
 

1 -Les glaces de mer.

Les mers polaires se caractérisent par leur basse température tant en surface (-1,5°C) qu'en profondeur (-0,8°C). De plus les variations thermiques saisonnières sont très faibles, contrairement aux latitudes moyennes: en été l'eau est fortement refroidie en surface par la fusion des glaces dérivantes, banquises et icebergs. De part et d'autre de la dorsale de Lomonossov qui partage en deux l'Océan Arctique, les conditions sont sensiblement différentes, les eaux les plus froides se situant, en profondeur au large du Spitzberg.

La mer peut être partiellement ou totalement prise par les glaces.

On distingue:

 

Le shelf et la barrière.


Le pack arctique

Le gel de la mer suppose un froid rigoureux et persistant En effet, la densité de l'eau de mer étant croissante avec l'abaissement de température, les phénomènes de convection se poursuivent jusqu'à la température de congélation, contrairement à l'eau douce (densité maximale à 4°C).

L'ensemble de la tranche d'eau doit donc être refroidi, ce qui est long. Le gel prend en priorité là où l'épaisseur est la plus faible, près des rivages, dans les fonds de baie et là où l'agitation est réduite.

Trois phases:

La banquise permanente ne persiste qu'au large. Près des côtes, celle-ci fond toujours en été. On distingue donc:

Le pack arctique est permanent mais d'extension variable. En été, il se limite au centre du bassin Arctique. En hiver, il s'étend aux côtes nord Canadiennes, du Groenland, du nord de l'Islande et du bassin à l'Est de la Nouvelle-Zemble. Il se morcelle parfois sous l'action des tempêtes.

Il s'étend en général par congélation de l'eau de mer au large de l'extrême NE sibérien, alors qu'il fond dans les parages du Spitzberg sous l'action des eaux douces de l'Atlantique Nord. Il est donc en équilibre dynamique, la glace se renouvelant sans cesse (5/ 6 ans en moyenne).

La banquise côtière disparaît non seulement en été, mais aussi parfois au sein de l'hiver. Elle peut être morcelée par les tempêtes, ou elle coule lors des chutes de neige qui alourdissent le radeau de glace. Elle se reconstitue alors en une quinzaine de jours. Il y a donc même au sein de l'hiver des périodes d'eau libre.

Les littoraux sont à la fois modelés par l'action marine et par l'action périglaciaire d'autant plus efficace, que l'atmosphère est humide. L'héritage glaciaire est souvent important.

Il se manifeste:

A ces caractères, s'ajoutent l'action des glaces flottantes ou glacielle: des radeaux de glaces labourent l'estran lors de la débâcle, phénomène particulièrement étudié sur le Saint Laurent; l'action des phénomènes d'icing (prise de l'estran par la glace issue de la congélation des sources, des embruns etc...,) des buttes glacigènes (pingos ou palses); l'action des congères et de de la gélifraction sur les falaises voire des avalanches dans l'estuaire du Saint Laurent, où l'enneigement est important.

L'ensemble conduit à une dynamique extrêmement active et une évolution rapide des côtes.

Les principaux types sont:

 

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